dimanche 20 janvier 2013

Beethoven: Concerto pour violon Op61


Une écoute de 47 versions.
Résumons nous.  Les grandes versions des décennies passées, et bien passées pour certaines restent souveraines, et d'une époque et d'une approche. Des enregistrements bouleversants de Ferras, Milstein et Menuhin.
Dans les modernes , Jansen et Batiashvili signent de très belles versions. Le cas Kopatchinskaja est plus délicat, mais il n'empêche que c'est une merveilleuse version à écouter. Tetzlaff Zinman, encensé par la presse spécialisée est une très bonne version (un son de démonstration) mais les gravures citées préalablement vont plus loin, à mon sens.
Et si je devais n'en garder qu'un? Ferras Bohm, surement. Et si j'ai des velléités audiophiles, Kopatchinskaja, eh oui!



Mes commentaires sur les 15 premières versions testées en 2008.
Un plateau exceptionnel!  Sur les neuf (!) derniers selectionnés après écoute,tous sont au moins diapason d'or même si ce n'est pas le critère.Menuhin-Furtwangler est d'une sensibilité et d'une expressivité incommensurable, un son correct sans plus.
Stern-Bernstein plus analytique, d'une belle lisibilité, très beau phrasé mais moins passionné.
Last but not least Ginette qui aurait été au top avec un son moderne.Un langage d'une grande ferveur, d'un engagement superlatif.
Milstein avec Leinsdorf propose une approche plus intimiste, rien de clinquant, d'ostentatoire mais un langage d'une grande beauté et sobrieté.
Hilary Hahn a tjrs un jeu très mature et très sur, presque trop propre. Une version seduisante de prime abord.
Heifetz Munch: Du violon, certes, brillant mais manquant de profondeur.
Mullova Gardiner: Certaines parties tombent à plat et d'autres sont agrementées d'effets surprenants. Décevant.
Perlman Barenboim:  Une remarquable prestation poetique et dramatique.
Kremer Harnoncourt: Un orchestre qui connait son Beethoven. Un soliste expressif et engagé.Très bien.

Donc, deuxième partie de l'écoute avec une majorité de versions modernes.(Jan 2013)
Huggett Mackerras: Un violon un peu acide, un jeu manquant de respiration, un orchestre avec des envolées sans grande valeur ajoutée.
Capuçon Nezet Seguin: Bel orchestre rond, plein. Langage sensible du soliste. Un certain detachement toutefois.
Tetzlaff Zinman: Orchestre d'une belle transparence, bien articulé, un peu démonstratif, toutefois. Le soliste va au bout de la partition avec une tension indefectible. Poetique et nuancé.
Jansen Jarvi: Un jeu emprunt de spontaneité et de sensibilité. Très beau. Mieux que Tetzlaff pour moi.
Oistrakh Cluytens: Avec Radio France. Un orchestre engagé. Un soliste qui fait chanter son violon comme peu savent le faire.Une maitrise fabuleuse de la partition. Un jeu finalement sobre et pudique. Si j'osais, je ferai un parallele avec le langage pianistique de Kempff. Un peu sage pour moi.
Repin Muti: Un orchestre coloré, extraverti et seduisant. Repin se rapproche du jeu d'un Oistrakh, bien dans les rails et polissé. Là aussi, un peu sage.
Znaider Mehta: Un jeu sophistiqué, mais qui ne s'envole pas forcement quand il faut... Baisses de tensions. Curieux.
Batiashvili: Un bel orchestre qui joue avec une belle complicité. La soliste nous chante un très beau concerto où elle sait prendre des risques pour  s'exprimer. Très bien.
Ferschtman DeVriend: Un orchestre de belle qualité, un peu demonstratif. Liza a un jeu alerte mais les accents manquent d'articulation.
Barton Pine Serebrier: Decidement, j'ai du mal avec la direction de Serebrier qui tombe à plat. La soliste s'en sort bien avec, toutefois, un engagement perfectible.  
Vengerov Rostropovich: Un orchestre un peu tristounet (tempo du (1)). Ce tempo oblige le soliste à faire dans le contemplatif au detriment de la passion necessaire dans cette partition. Vengerov reste convaincant dans cette approche.
Tenenbaum: Un orchestre séduisant. La soliste a un jeu qu'on pourrait attendre plus leger, plus alerte. Agreable.
Bell Norrington: Norrington, tel qu'en lui-même, démonstratif et extraverti. Bell propose une prestation assez tempérée, bien faite, mais qui contraste avec le chef.
Rosand Inouye: Le soliste developpe un jeu vif, perlé. Un peu bizarre de prime abord, mais ça se joue.
Ferras Bohm: Un peu "gross orchestre". Mais, on pardonne tout quand Ferras entre en scène. Le concerto comme on pourrait le rêver. Un phrasé d'exception, une consistance de chaque note. Un martien!
Pasquier: Agreable.
Kennedy: Un jeu aerien, alerte, sensible. Un orchestre offrant une belle image.
Sitkovetsky Marriner: Introspectif, Bien fait, mais rien de neuf.
Chung Tennstedt: Difficile de caracteriser le jeu de Chung fait de sensibilité et de moderation.
Kopatchinskaja Herreweghe: La très controversée soliste (dans cette oeuvre) a d'indeniables qualités malgré, certes, des excès. Patricia cherchent d'autres voies et ne reussit pas si mal. Un jeu nerveux, chantant, passionné, iconoclaste. Herreweghe, excellent, lui facilite la tâche par un accompagnement rigoureux.
Zehetmair Bruggen: Un langage un peu pesant, bien qu'expressif.
Rohn Furtwangler: Un orchestre triomphant et un soliste qui va au bout de chaque phrase. Un live de haut niveau très bien fait malgré l'age. Une respiration fascinante.
Furtwangler Schneiderhan: Le même avec un autre soliste. Un jeu appuyé, bien construit.
Francescatti Walter: Une approche poetique et passionnée à la fois. Excellent.
Mintz Sinopoli : Poussif.
Ferras Karajan: Moins impressionnant qu'avec Bohm, reste de très haut niveau, phrasé, accents...
Kogan Silvestri: Un jeu à fleur de peau, sensible, dramatique.
Mutter Masur: Un beau chant, où la soliste y met sa touche un peu comme Kopatchinskaja. Le résultat est ici moins convaincant  car ces "effets" cassent la progression dans certains cas.
Beths Weil : Un orchestre baroque chez Beethoven?  De la fraicheur et une certaine lumière. Le violon a du mal à vraiment s'exprimer.
Kremer Marriner: Honorable.
Menuhin Silvestri: Une belle liberté de ton, un chant superbe.

Les disques testés:


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