dimanche 27 janvier 2013

Mozart: Quatuor à cordes n°15 K421 en ré mineur

J'ai assez peu de références personnelles sur les quatuors de Mozart, d'où cette écoute.
Le résultat est un trio d'interprétations de grande qualité, les Mosaïques, les Emerson et les Ebène.
J'ai restreint l'écoute à 25 versions qui ont toutes été remarquées d'une façon ou d'une autre.





Les Mosaïques font montre d'une maitrise phenomenale sur cette partition que ce soit en termes de sensibilité, de qualité des dialogues entre solistes ou d'articulation de l'oeuvre. De plus, le son est "state of the art".Leur vision est assez sombre, mélancolique et le resultat est superbe.
Emerson: Une très belle polyphonie, avec un jeu intermediaire entre l'expressivité des Juilliard et l'interiorisation des Talich. Un phrasé travaillé qui donne des couleurs magnifiques et des échanges convaincants. Une grande version.
Ebène: Un discours sombre qui sied bien à l'oeuvre. Une grande maitrise des masses sonores et de leur vie dans l'oeuvre. Superbe. Le (3) est très expressif, en relief, beau phrasé.
 
Ensuite, deux autres belles interpretations avec les Berg, beaucoup plus optimistes dans leur approche, avec des dialogues vifs et bien construits et les Juillard, un peu desservi par un son non remasterisé (ma version historique) mais qui n'empêche pas d'apprecier leur expressivité et la beauté des échanges.
Talich: Un jeu interiorisé aux antipodes des effets de certains et même des reliefs pertinents des Mosaiques, par exemple. Passionné, subtil. On rentre de plain pied dans l'oeuvre.  Reposant .
Kagan: Le drame dans l'urgence. Une approche vivante et bien construite.
Budapest: De très beaux dialogues mais un son dont il faut faire abstraction.
Juilliard (remasterisé): En addition du commentaire precedent (2007?), le son remasterisé donne une belle lisibilité malgré quelques stidences. Pour plus de sérénité, voir les Talich.
Italiano: Une prestation qui donne l'impression de ne pas aller au bout de la musique de Mozart.
Amadeus: Un peu lineaire et d'inspiration limitée.
Vegh: Le son penalise l'écoute. Une bonne interpretation mais manquant d'agilité.
Smithson: J'ai voulu écouté cet enregistrement car j'ai apprécié leur Beethoven Op18. Là aussi, un jeu fait de legereté, de phrasés subtils. Bien sûr, l'engagement n'est pas aussi total que chez les Juilliard par exemple, mais le resultat est seduisant.
Suske: Dynamique mais "mange" un peu le coté dramatique du mineur.
Hagen: Un engagement perfectible, mais une articulation rigoureuse.
Griller: Manque d"allant, se complait trop dans le caractère sombre du (1).
Eder: Un jeu alerte et profond à la fois. Belle prestation.
Smetana: Ne rentre pas vraiment dans la partition.
Guarneri: très belle approche, s'attachant à bien caracteriser les differentes couleurs de la partition.
Borodin: Déçu. Certains passages tombent à plat. Peu inspiré.
Peterson: Un très bel enregistrement, sur un registre expressif, tendu et une polyphonie convaincante.
Hungarian: Joué avec conviction et une grande complicité entre les solistes.
Orford: Un son strident, une interpretation fade.
Casal: Un jeu concentré tout en finesse mais qui a parfois du mal à se relancer.
F.Schubert: Quelques beaux passages mais l'ensemble a du mal à conserver une tension et une cohérence constante.

Les versions testées:


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