vendredi 23 novembre 2012

Mozart: Sonate pour piano K333


J'ai realisé cette écoute pour comparer la version de Bezuidenhout encensée par les médias à une discographie abondante même si, bien sûr, il en manque.
Ma conclusion est qu'il y a plus exceptionnel ou correspondant plus à ma vision de l'oeuvre, à commencer par une Lili Kraus qui ne cesse de m'étonner. 
 
De façon générale, il n'y a pas de mauvaise version, tout cela est de haut niveau. Ensuite, il y a differentes tendances. D'abord, les démonstratifs avec en tête McCawley et Eschenbach. Aux antipodes, les pianoforte qui par necessité orientent l'interpretation vers un jeu perlé et brillant. Le plus convaincant , curieusement dans ce style est Castro, mais...sur un piano, une prestation remarquable. Enfin, les "poetes" comme Arrau ou Barenboim. Et puis, la synthèse avec Lili Kraus et Uchida.
Pour une écoute audiophile, écoutez Castro.



Mes commentaires :
Bezuidenhout: Sensible et vif. Le pianoforte n'est pas un plus, pour moi, d'autres timbres...
Horowitz: Le (1) est un peu deconcertant avec une articulation plus romantique que classique. Donne l'impression de jouer plus du Liszt que du Mozart.
Gould: Le (1) est assez fascinant et inoue, au sens propre. La suite est un chant superbe.
Schiff: Seduisant et chantant. Une vision optimiste.
Uchida: Un très beau piano, ciselé, vivant, sensible. La soliste reussit une sorte de synthèse entre l'expressivité et la poesie.
Wurtz: Agreable.
Arrau: Le sculpteur de notes. Une approche mélancolique superbe.
Lili Kraus: Fabuleux! En plus, le son est très correct. On rit et on pleure, on vit la musique de Mozart. N'a pas pris une ride.
Landowska: Un son moyen mais une très belle vision de l'oeuvre.
Pires: Bien fait. Peut être un peu lineaire.
Brautigam: Autre pianoforte. Belle prestation.
Hadjimarkos: Un langage inspiré, chantant, subtil. Dans un style très different de Bezuidenhout.
Okada: Assez classique dans la forme.
Rosenbaum: un piano sculpté, expressif, coloré.
Huh: Un jeu plien d'energie et de contrastes. Une belle lumière.
McCawley: Un discours subtil et inspiré sans effet de manche mais avec un piano profond.
Le Guay: Un style assez proche de McCawley. Appuyé, dense et expressif.
Eschenbach: Version de combat, un peu en héritier de Gould. Brillant et très demonstratif, trop?
Brendel: Peu inspiré.
Haebler: Un jeu de pianoforte sur piano. Pas laid.
Fontaine: Un phrasé travaillé, plein de sensibilité. Convaincant. Son de démonstration.
Moravec: Une approche rythmée, un sens du "tout". Conduit à un phrasé qui survole un peu.
Castro: Le pianiste va au bout de la partition. Une belle clarté, un propos intelligent. un très beau disque.
Gulda: Très appuyé. Très bien fait mais perd une partie de la poesie de l'oeuvre.
Barenboim: Une très belle interpretation, poetique et vive, à la fois.

Eliminés à la 1ere écoute: Colladant, Pommier, Himy, Pienaar

Les 25 versions:



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