J'ai realisé cette écoute pour comparer
la version de Bezuidenhout encensée par les médias à une discographie abondante même si, bien sûr, il en
manque.
Ma conclusion est qu'il y a plus
exceptionnel ou correspondant plus à ma vision de l'oeuvre, à commencer par une
Lili Kraus qui ne cesse de m'étonner.
De façon générale, il n'y a pas de
mauvaise version, tout cela est de haut niveau. Ensuite, il y a differentes
tendances. D'abord, les démonstratifs avec en tête McCawley et Eschenbach. Aux
antipodes, les pianoforte qui par necessité orientent l'interpretation vers un
jeu perlé et brillant. Le plus convaincant , curieusement dans ce style est
Castro, mais...sur un piano, une prestation remarquable. Enfin, les
"poetes" comme Arrau ou Barenboim. Et puis, la synthèse avec Lili
Kraus et Uchida.
Pour une écoute audiophile,
écoutez Castro.
Mes commentaires :
Bezuidenhout: Sensible et vif. Le
pianoforte n'est pas un plus, pour moi, d'autres timbres...
Horowitz: Le (1) est un peu deconcertant
avec une articulation plus romantique que classique. Donne l'impression de
jouer plus du Liszt que du Mozart.
Gould: Le (1) est assez fascinant et
inoue, au sens propre. La suite est un chant superbe.
Schiff: Seduisant et chantant. Une vision
optimiste.
Uchida: Un très beau piano, ciselé,
vivant, sensible. La soliste reussit une sorte de synthèse entre l'expressivité
et la poesie.
Wurtz: Agreable.
Arrau: Le sculpteur de notes. Une
approche mélancolique superbe.
Lili Kraus: Fabuleux! En plus, le son est
très correct. On rit et on pleure, on vit la musique de Mozart. N'a pas pris
une ride.
Landowska: Un son moyen mais une très
belle vision de l'oeuvre.
Pires: Bien fait. Peut être un peu
lineaire.
Brautigam: Autre pianoforte. Belle
prestation.
Hadjimarkos: Un langage inspiré,
chantant, subtil. Dans un style très different de Bezuidenhout.
Okada: Assez classique dans la forme.
Rosenbaum: un piano sculpté, expressif,
coloré.
Huh: Un jeu plien d'energie et de
contrastes. Une belle lumière.
McCawley: Un discours subtil et inspiré
sans effet de manche mais avec un piano profond.
Le Guay: Un style assez proche de
McCawley. Appuyé, dense et expressif.
Eschenbach: Version de combat, un peu en
héritier de Gould. Brillant et très demonstratif, trop?
Brendel: Peu inspiré.
Haebler: Un jeu de pianoforte sur piano.
Pas laid.
Fontaine: Un phrasé travaillé, plein de
sensibilité. Convaincant. Son de démonstration.
Moravec: Une approche rythmée, un sens du
"tout". Conduit à un phrasé qui survole un peu.
Castro: Le pianiste va au bout de la
partition. Une belle clarté, un propos intelligent. un très beau disque.
Gulda: Très appuyé. Très bien fait mais
perd une partie de la poesie de l'oeuvre.
Barenboim: Une très belle interpretation,
poetique et vive, à la fois.
Eliminés à la 1ere écoute: Colladant,
Pommier, Himy, Pienaar
Les 25 versions:
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